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Lauréat 2002 Dr. Thomas Tuschl, Göttingen, Allemagne

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Les travaux de Thomas Tuschl
Dr. Tuschl et ses collègues ont réussi à montrer que l’interférence par ARN fonctionne bien dans les cellules de mammifères et atteint son effet maximum dans les expériences de transfection impliquant des ARN double brin de 21 ou 22 nucléotides (paires de bases) de long. Les ARN plus longs sont inefficaces. Afin d’identifier ces courts morceaux d’ARN, Dr. Tuschl a mis au point une procédure de clonage innovante pour ces petits ARN double brin. En appliquant ces techniques à une analyse de l’ARN total en provenance de cellules HeLa, par exemple, l’équipe a été en mesure de cloner 16 molécules à ARN court qu’elle a appelées « micro-ARN » (miRNA). Certains de ces ARN sont très bien conservés, certains sont uniques dans une séquence et sont potentiellement les traces d’un mécanisme de régulation post-transcription qui contrôle ou module la traduction de mRNA cibles. Des micro-ARN ont été identifiés récemment par Thomas Tuschl et ses collaborateurs dans la souris adulte. Dans certains organes, comme le cœur, le foie et le cerveau, un seul micro-ARN extrait spécifiquement d’un tissu domine la population de micro-ARN extrait ce qui laisse penser que ces micro-ARN dans les tissus ou les organes ont un rôle particulier. Afin d’avoir la certitude que les cellules ciblées renferment une machinerie RNAi, un test rapporteur a été mis au point par Dr. Tuschl et ses collègues. Il repose sur une coïnfection avec un plasmide exprimant le gène de luciférase et une mesure consécutive de la luminescence relative de l’activité de la luciférase cible par rapport à la luciférase de contrôle. Jusqu’à récemment, ces études knock-out étaient limitées à la fourniture d’ARN synthétisé chimiquement ou préparé avec des enzymes. Dans le même temps, des méthodes d’extraction intracellulaire d’ARN court ont été mises au point. Cela est utile lorsque les cellules ne peuvent pas être transfectées efficacement, comme les cellules primaires, ou pour la construction de bibliothèques combinatoires pour une utilisation dans des essais avec biopuces à ADN. Dr. Tuschl a été à l’avant-garde de ces évolutions. Il a d’abord suivi des études de chimie à Ratisbonne, puis a déménagé à Göttingen en 1982 où il a débuté sa thèse de doctorat dans le laboratoire de Fritz Eckstein. Après avoir soutenu sa thèse, il a passé près de trois ans au MIT dans le laboratoire du professeur Philip Sharp dont la découverte de l’épissage de l’ARN lui a valu un prix Nobel. Prof. Sharp a dit du Dr. Tuschl qu’il était le post-doc le plus talentueux qu’il ait jamais eu. Dr. Tuschl a passé les trois dernières années à nouveau à Göttingen, à présent dans le département du professeur Klaus Weber avec qui il a publié des articles sur l’identification de protéines essentielles et non essentielles du cytosquelette dans les cellules de culture tissulaire. Il s’apprête à quitter ce poste pour la Rockefeller University à New York.

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