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Lauréat 2005 Dr. Thomas Helleday, Arrhenius Laboratory, Département de génétique, microbiologie et toxicologie, Université de Stockholm

Poste occupé au moment de l'attribution du prix
2005 - Research Fellow (financé par le Research Council, en cours d’évaluation pour un poste de professeur titulaire - le poste est destiné à un professeur), Département de génétique, microbiologie et toxicologie, Université de Stockholm, Arrhenius Laboratory, Suède. 2004 - Maître de conférences senior, Institute for Cancer Studies, Université de Sheffield, Medical School, Royaume-Uni.

Résumé
Environ cinq à dix pour cent des cancers du sein sont dus à une anomalie héréditaire des gènes BRCA1 ou BRCA2. Les protéines BRCA1 et BRCA2 sont impliquées dans les réparations de recombinaison pour éviter l’instabilité génétique et l’apparition d’un cancer. La poly(ADP-ribose) polymérase (PARP-1) est impliquée dans un processus de réparation distinct qui n’est normalement pas essentiel à la survie ou à la prévention de la formation d’un cancer. À présent, nous montrons que le processus de réparation PARP-1 devient critique pour la survie en absence de réparation dépendante de BRCA2. Nous exploitons cette exigence pour tuer de manière ciblée les tumeurs déficientes en BRCA2 par la seule inhibition de PARP-1. Le traitement avec des inhibiteurs de PARP-1 est susceptible de cibler très précisément les tumeurs, car seules les tumeurs (qui sont BRCA2-/-) des patientes BRCA2+/- sont complètement défectueuses dans la recombinaison homologue. Ce traitement n’entraînera probablement pas beaucoup d’effets secondaires. De fait, les souris avec PARP-1 inactif vivent et sont en bonne santé, et les traitements prolongés avec des inhibiteurs de PARP-1 sont bien tolérés par les souris et les êtres humains. Comme les inhibiteurs de PARP-1 ne sont pas toxiques, nous pensons que les inhibiteurs de PARP-1 peuvent être efficaces en tant que traitement prophylactique pour les femmes porteuses d’une mutation de BRCA1 ou BRCA2. Dans ce cas, l’inhibiteur de PARP-1 tue les cellules cancéreuses qui ont perdu leur allèle BRCA1 ou BRCA2 fonctionnel avant qu’elles ne se transforment en tumeur. Ainsi, les inhibiteurs de PARP-1 pourraient remplacer la chirurgie prophylactique actuelle des seins et des ovaires pratiquée sur de nombreuses porteuses de mutations de BRCA1 ou BRCA2. L’utilisation d’un inhibiteur d’une enzyme de réparation de l’ADN seul, en l’absence d’un agent exogène qui endommage l’ADN, pour tuer de manière sélective une tumeur représente un nouveau concept prometteur de traitement du cancer.

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